L’humain est ainsi fait qu’il tend vers la loi du moindre effort. C’est une loi naturelle. Tous les êtres vivants la suivent. Regardez la rivière couler, elle ne prend pas de détours forcés.
Toutefois, grâce à sa grande intelligence, l’humain se dit ceci : pourquoi fournir des efforts pour obtenir quelque chose que je désire alors que je pourrais l’avoir plus facilement, plus rapidement, si je trouvais un moyen astucieux pour arriver à mes fins ?
Oui, pourquoi faire des efforts pour cuisiner, pour bien me nourrir, si je peux acheter un truc tout fait ?
Pourquoi être assidu à une routine de méditation, de marche dans la nature ou de tout autre exercice alors que je peux rester au lit une heure de plus chaque matin ?
Pourquoi fournir des efforts moi-même pour me sentir mieux physiquement, mentalement, émotivement, alors que je peux aller voir ce thérapeute, ce professionnel de la santé ? Après tout, c’est son métier de guérir et de soigner !
Bientôt, nos écrans seront envahis d’athlètes victorieux, exaltés, accomplis, avec les Jeux olympiques qui débuteront.
Ces jeunes, on nous les montre une fois aux quatre ans. On ne présente que le résultat de leurs efforts constants, soutenus.
La société d’instantanéité dans laquelle nous vivons est une distorsion de la loi du moindre effort.
Dans la nature, rien ne se crée instantanément, par magie.
Maman oiseau nourrit ses petits avec attention, régularité, persévérance.
La plante suit le rythme des saisons.
L’humain, lui, crée les engrais chimiques, les élevages de masse, la pilule-qui-endort-la-douleur. Pour aller plus vite. Plus vite, avec moins d’efforts.
Notre propension à ne pas vouloir fournir les efforts nécessaires à notre mieux-être individuel et collectif nous mène sur une pente dangereuse. Nous subissons toujours les conséquences de nos actions.
Nous avons tous à fournir les efforts qui sont nécessaires pour atteindre ce que nous aspirons devenir : nous sentir bien, éprouver la joie, la paix, la satisfaction. Nous sommes les seuls responsables de nous-mêmes et de notre environnement.
La magie n’existe pas.