Ces mémoires douloureuses que nous persistons à vouloir éviter.

Sur notre chemin, quand se présente une étape qui fait remonter en nous des mémoires douloureuses, un endroit qui nous replonge dans des émotions qui, jadis, nous ont blessés, inconsciemment et automatiquement, notre ego nous proposera un chemin d’évitement, une voie de contournement. Et nous la suivrons… Trop heureux de nous épargner de nouvelles peines éventuelles.

Or, dès qu’on demande à fuir nos mémoires souffrantes du passé, nous tendons la main au diable, qui est toujours présent, tapi dans l’ombre, prêt à nous « aider », à nous sauver de notre douleur, selon notre désir.

Pourtant, le chemin consiste précisément à traverser cette étape, que nous avions identifiée comme « souffrance » et qui crée un obstacle sur lequel nous avons bloqué dans le passé.

En nous, il est inscrit que nous devons aller du point A au point B, en passant par le point C. Si nous refusons d’arrêter au point C, peu importe nos raisons, la vie remettra sur notre route cet endroit qui nous a blessé et que nous avions enregistré et classifié comme étant « douloureux ». La vie nous rejouera, patiemment et infiniment, encore et encore, ce même scénario.

Jusqu’à ce que nous acceptions, un jour, de le contacter, de le traverser. Pour découvrir que, finalement, nous avons grandi. Un peu comme lorsque nous retournons sur les lieux de notre enfance, une école, une demeure, et que tout nous semble bien plus petit que dans nos souvenirs… Nous ne sommes plus la personne qui craignait les monstres sous le lit, la nuit. Nous avons de nouvelles ressources, de nouveaux outils en nous, de nouvelles compréhensions, dont nous étions démunis à l’époque.

Cela, la réalité du moment présent, l’ego nous la cache. Il continue d’agiter devant nous la peur, sous toutes ses formes, telle que nous l’avions enregistrée autrefois, même souvent lors de nos précédentes incarnations, tout comme un épouvantail effraie les oiseaux. Les blessures du passé qui n’ont pas été résolues refont surface aujourd’hui.

À nous d’oser retourner à ces endroits qui ressurgissent constamment dans notre quotidien, de cesser de demander à les éviter en prenant conscience du subterfuge et de courageusement les traverser. C’est le seul moyen de se libérer de l’emprise de l’ego, des pactes faits avec le diable en nous qui nous maintiennent dans la souffrance perpétuelle, à notre insu.

La véritable cause de nos difficultés présentes réside dans ces voies de contournement que, sans cesse, nous avons empruntées, le plus souvent inconsciemment. Nous nous sommes perdus. Ne serait-il pas temps de revenir sur notre chemin, celui qui mène à notre demeure ?

Accompagnement à l’ouverture de conscience